dimanche 30 septembre 2007

La sorcière d'argent


La sorcière d'argent


Elle a su se trouver sur un chemin figé
Elle a su faire bouger les fleurs en papier
Elle a su faire pousser les roses sur la pierre
Elle a parcourue les montagnes et les mers
Pour aller rechercher une goutte de bonheur
Pour faire encore rejouer la musique d'un coeur


La vieille dame n'a pas perdu ses charmes
Et les sorts dont elle s'arme
Ont fait palir les plus affreux bourreaux
Laissant tomber leurs larmes du haut de l'echaffaud
Mais est venu le temps pour la sorcière d'argent
De confier à la terre sa chair et son sang


Elle a su disparaître au milieu de la nuit
Elle a su vers la Mort s'avancer sans bruit
Elle a su devenir un souvenir lointain
Comme le parfum d'une femme au sourire malsain
La vieille dame s'est éteinte sous un chêne
La sorcière aux cheveux d'argents n'est plus mienne


samedi 29 septembre 2007

Les ombres


Les ombres


A marcher en silence au milieu des hirondelles
A gravir une pente interminable dans le gel
Le temps s'écoule et de mes larmes tombent les mots
Comme tombent les morts sur ce sol chaud


Sous un ciel rougi les vautours se régalent
D'une folie sanglante perdue dans l'infernal
Et moi je continue à marcher dans les ombres
Respirant le parfum d'opprimés au coeur sombre


Elle a longé les murs et parcouru les corps
Sous une pluie de métal sous un soleil d'aurore
La petite a peur que soit venu son heure
Et de son souffle elle pousse un cri d'horreur


Tombée pour un combat qu'elle ne comprenait pas
Enfant martyre pour lequel on se bat
Petite incarnation d'un espoir illusoire
Ta chair meurtrie disparaît dans le soir


Et moi je continue à marcher dans les ombres
Respirant le parfum d'opprimés au coeur sombre
Et moi je continue à marcher sur ce monde
A marcher face aux Hommes et leur nature... immonde.


samedi 15 septembre 2007

Seul


Seul


Il attend son amour incertain
Sous les vents glaciaux des mers du nord
Il s’endort perdu dans son chagrin
Lui qui pressent brusquement son sort


Des larmes coulent de ses yeux frêles
Dans ce silence pâle et sans âge
Ses sanglots semblent être immortels
Puis il renoue avec ses mirages


Il espère qu’il la reverra
L’enchanteresse de ses visions
Cette Néréide qu’il inventa
Nymphe de la mer de l’illusion


Il empoisonne sa réalité
Avec ses futiles chimères
Parcourant sa sauvage odyssée
Orphelin de son propre univers



samedi 1 septembre 2007

Oh, fruit de la terre


Oh, fruit de la terre


Fleur, oh douce fleur
Toi qui embellie
Les champs de rumeurs
Oh, reine des prairies


De ton opulence
Toi fleur légendaire
Tu donnes naissance
A une nouvelle ère


Oh, fleur, grande dame
L’ophrys est ton art
Toi qui perds ton âme
A chaque regard


Nature dorée
Toi qui l’a fait vivre
Elle t’a précédée
Et tu en es ivre


Oh, fruit de la terre
Toi qui nous rends fous
Tu n’es que poussière
Et nous sommes tout !


samedi 4 août 2007

La mort lente


La mort lente


Une forêt de glace est née
Baignée d’un fleuve ensanglanté
Perdu au plus profond du monde
Ce paysage est d’une beauté immonde


Lieu qui voit naître la folie
Où pleuvent des pétales d’argent
Forêt des sorciers de la nuit
Forêt du règne des charlatans


Le pays des âmes éperdues
Ouvre ses portes aux corrompus
N’ayez pas peur d’entrer dans l’ombre
Et de nagez dans les eaux sombres


Buvez le sang des innocents
Marchez sur le sol brûlant de froid
Redevenez un simple enfant
Et mourrez dans un ultime éclat


jeudi 26 juillet 2007

Accouchement



Accouchement


Ivresse déchirante qui me torture le ventre
Comme un couteau enduit d’un poison fait d’illusions
S’enfonçant péniblement dans la chair de mon antre
Et laissant couler la sève de la dévastation


Inspiration qui s’échappe pour créer un nouveau Styx
N’ayant pour direction que le Tartare infernal
Fleuve à la berge parsemée de regards qui me fixent
Fleuve dont les eaux noires hurlent un chant effroyable


Plainte qui nous berce jusqu’aux portes tant redoutées
C’est l’entrée dans un lieu de chaos indéfinissable
Où la puanteur de la mort est le parfum des damnés
Et où le sang nous laisse un arrière-goût insupportable


Atmosphère de souffrance où percent des cris d’espoir
J’avance pas à pas captant les affres de ces âmes
Sur ma robe blanche se dessine des tâches noires
Et le poème naît aveuglant la douleur de sa flamme



mardi 17 juillet 2007

Triste nuit


Triste nuit


Triste nuit qui s'impose dans mon coeur affaibli
Petit oiseau de lune qui se pose sans bruit
Sur la branche cassée de mes pensées
Et qui me cri insomnie délurée
Viens avec moi au pays des illusions déchaînées
Sur mes ailes glacées du sang des désespérés
N'ai pas peur de monter vers l'infini
Pour sortir de cette mélancolie